Fiche 2 – Histoire des Asturies

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Fiche 2 – Histoire des Asturies

« Hoc signo tuetur pius. Hoc signo vincitur inimicus »

« Par ce signe le pieux est protégé. Par ce signe l'ennemi est vaincu ».

Dès l’époque paléolithique, nous trouvons des traces de groupes humains en Asturies. Ceux-ci nous ont laissé en témoignage des peintures rupestres que nous pouvons encore découvrir aujourd’hui notamment dans les grottes de Candamo, du Buxu, D’El Pindal…

Le nom même des Asturies provient du nom de ses peuples antiques, les Astures, habitants primitifs des bords de la rivière Astura (Esla). Ce mot, d’origine celte, signifie « rivière ».

A l’époque de l’âge du fer, l’influence culturelle celte fut importante .

Ces tribus guerrières, constituées en clan et vivant de chasse et de pêche, se rebellaient contre toute autorité étrangère. Ils développèrent la culture des « castros » (camps fortifiés) dans lesquels ils vivaient et se défendaient.

Les Romains conquirent les Asturies entre 29 et 19 av. J-C. et ce après de pénibles guerres. Mais la romanisation des Asturies ne fut que partielle.

La conversion au catholicisme du roi wisighot Reccared 1er (587) favorisa la fusion des Hispano-Romains. Mais, affaiblie, cette monarchie ne put résister à l’invasion des Arabes. Ceux-ci soumirent la quasi totalité de la péninsule ibérique en 714.

Seules, de rares enclaves chrétiennes libres subsistent dans les régions montagneuses du Nord. Elles se développèrent et devinrent de puissants royaumes. Dans les Asturies, un groupe de Wisigoths, d’origine noble, fonda en 718 un royaume chrétien. Ils désignèrent comme roi un nommé Pélage. C’est le début de la royauté asturienne intimement liée à l’histoire de l’Espagne.

La légende raconte que ce premier roi des Asturies, Pélage (Pelayo) vainquit l’armée musulmane à la bataille de Covadonga (722) .

Statue de Pelayo à Covandonga

Poursuivant leurs conquêtes, ils découvrirent le tombeau présumé de Saint-Jacques sous Alphonse II (791-842). Cette découverte rehaussa le prestige de la monarchie asturienne et donna une tonalité de croisade à la reconquête espagnole (Reconquista).

La Reconquista s’achève par la prise de Grenade en 1492 par Isabelle 1ère, reine de Castille.

Au Xe siècle, la monarchie asturienne laissa place au Royaume de Léon. Le déplacement du centre de décision vers Léon plongea les Asturies dans un grand isolement. La seule voie d’issue restait la mer. Avilés, Llanes,Villaviciosa ou Ribadesella accueillirent les pèlerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle et le commerce se développa.

Durant le XIVe et XVe siècle, un début de développement urbain se mit en place : consolidation des communes ou Concejos et des Junta (assemblées).

Mais l’isolement de cette région resta très important pendant toute cette période de même que la pauvreté et ses conséquences. Les habitants furent surnommés « Indias d’Espagne» par les Jésuites.

Une avancée importante fut la fondation au XVIe siècle de l’université d’Oviedo par l'asturien Fernando de Valdés Salas, Inquisiteur Général, Archevêque de Séville.

Au XVIIIe siècle, les idées nouvelles des Encyclopédistes arrivèrent par la voie des ports et firent apparaître un nouveau courant de pensées.

Face à la soumission du pouvoir central aux Français, l’Assemblée Générale des Asturies se proclama souveraine le 25 mai 1808 et déclara la guerre aux Français. Elle leva sa propre armée et envoya des ambassadeurs à l’étranger.

Dès 1830 commença l’extraction du charbon. Les industries sidérurgiques et navales se développèrent ensuite.

Mine à Aller

La physionomie des Asturies changea avec le développement de centres industriels urbains et la concentration de la main-d’œuvre ouvrière. C’est le début du mouvement ouvrier qui s’organisa dès 1906 lors de la grande grève (Huelgona).

Sous la IIIe république, en octobre 1934, face au danger pour la République, une grève générale eut lieu qui dégénèra en de graves affrontements entre les grévistes et l’armée. Cette révolution d’octobre donna naissance à La Comuna Asturiana, seule région qui n’est pas vaincue, qui se développa du 5 au 16 octobre. Les ouvriers organisés en comités révolutionnaires mobilisèrent une armée de 30.000 hommes. Après la reddition et malgré les promesses, la répression de Madrid, sous le commandement des généraux Goded et Franco, fut terrible.

La guerre civile de 1936 entraîna la division des Asturies en 2 camps. Mais toujours l’esprit de liberté et d’indépendance fut présent avec pour conséquence l’isolement de la région.

Les grèves minières de 1962 dirigèrent à nouveau les feux de l’actualité vers les Asturies.

Depuis la reconversion industrielle de 1990, les Asturies doivent rechercher de nouvelles orientations. La mise en valeur de leur patrimoine naturel et touristique est l’une des options du futur.


La fiche n° 3 vous invitera à la découverte de la cuisine asturienne

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